La Fraternité préraphaélite était un mouvement artistique fondé en 1848 par un groupe d’artistes, de poètes, de critiques et de dramaturges anglais. Ce mouvement artistique cherchait à imiter l’art italien primitif et s’opposait aux compositions classiques que Raphaël avait popularisées.
Les fondateurs de la confrérie préraphaélite étaient William Holman Hunt (1827-1910), Dante Gabriel Rosetti (1828-1882) et John Everett Millais (1829-1896). Les autres membres du mouvement préraphaélite sont : William Michael Rossetti, Frederic George Stephens, James Collinson et Thomas Woolner. Le mouvement préraphaélite a été fondé en 1848 lorsque les trois fondateurs, Hunt, Rosetti et Millais, se sont rencontrés dans la maison des parents de John Millais à Londres, en Angleterre.
L’art préraphaélite admirait les détails, les couleurs et la composition de l’art du quattrocento. Les préraphaélites n’aimaient pas l’art de Raphaël et cherchaient à imiter l’art italien antérieur. Ils s’opposaient aux compositions et aux poses classiques que Raphaël avait popularisées. L’ancien dirigeant de la Royal Academy de Londres, Sir Joshua Reynolds (1723-1792), avait promu l’art classique. Les préraphaélites, en revanche, ont peint des sujets bibliques, le monde naturel qui les entoure et la vie quotidienne. Ce groupe de jeunes artistes a formé une société secrète connue sous le nom de PRB. En fait, des artistes comme Dante Gabriel Rossetti signaient souvent PRB sur ses tableaux. L’œuvre préraphaélite s’apparente à l’art médiéval à plusieurs égards, notamment le recours à la littérature médiévale, la composition et la pose du XIVe siècle, et l’étude fidèle de la nature.
Le préraphaélisme suggérait aux artistes d’étudier attentivement la nature. Le cercle artistique préraphaélite cherchait à imiter la nature. La mimésis et la peinture d’histoire étaient des principes centraux de leur art. Les préraphaélites ont produit un périodique, d’abord appelé The Germ, puis Art and Poetry. La publication du journal des préraphaélites, The Germ, a commencé en 1850 et avait pour but de faire avancer leurs idées dans la communauté artistique. Le groupe s’est dissous en 1853, mais son influence a perduré chez les artistes qui ont suivi, comme Edward Burne-Jones (1833-1898), Ford Madox Brown (1821-1893) et William Morris (1834-1896).
Les œuvres d’art de la confrérie des raphaélites comprennent de nombreuses œuvres étonnantes, notamment : « Ophelia » de John Everett Millais, « Bocca Baciata » de Dante Gabriel Rosetti, « The Awakening Conscience » de William Holman Hunt, « Dante’s Dream » de Dante Gabriel Rossetti et « Christ in the House with his Parents » de John Millais. Les modèles féminins des œuvres préraphaélites comprennent Elizabeth Siddal et Jane Morris, ainsi que d’autres.
Le préraphaélisme a été influencé par l’art de la première Renaissance et les artistes italiens du Quattrocento. Le Quattrocento désigne une période de l’art en Italie entre 1400 et 1499 et englobe l’art antérieur à Michel-Ange (1475-1564) et à Raphaël (1483-1620). Ces artistes et les maniéristes du milieu et de la fin de la Renaissance avaient une approche mécanique de la figuration. Les préraphaélites ont été influencés par les écrits des poètes romantiques anglais Lord Alfred Tennyson (1809-1892) et John Keats (1795-1821).
Les œuvres préraphaélites ont influencé de nombreux artistes de la fin du XIXe siècle, notamment : William Morris, Edward Burne Jones, Henry Wallis (1830 -1916) et Walter Howell Deverell (1827-1854). John Collier (1850-1934), Arthur Hughes (1832-1915), James McNeill Whistler (1834-1903), Lawrence Alma-Tadema (1836-1912) et Frank Bernard Dicksee (1853-1928). Les œuvres du cercle préraphaélite se trouvent à la Lady Lever Art Gallery, au Delaware Art Museum, au Victoria and Albert Museum, à la Manchester Art Gallery, au Birmingham Museum and Art Gallery et à la Tate Britain.
Histoire de la Confrérie préraphaélite (PRB)
La confrérie préraphaélite a été fondée en 1848 par les trois premiers membres : William Holman Hunt, Dante Gabriel Rosetti et John Millais. Les préraphaélites se sont élargis à d’autres membres. Ces trois artistes, qui se sont rencontrés à la Royal Academy, se sont réunis en septembre 1848 dans la maison des parents de John Millais. Lors de ce qui sera la première réunion de la Confrérie, en septembre 1848, le frère de Dante Gabriel Rossetti, William Michael Rossetti, note les quatre éléments clés du préraphaélisme. Les premières doctrines de la confrérie étaient les suivantes :
- Avoir de véritables idées à exprimer ;
- Étudier attentivement la nature, afin de savoir comment les exprimer ;
- sympathiser avec ce qui est direct, sérieux et sincère dans l’art antérieur, à l’exclusion de ce qui est conventionnel, égocentrique et appris par cœur ; et
- Le plus indispensable de tous, pour produire de très bons tableaux et statues.
Après les trois, plusieurs autres jeunes peintres et poètes ont rejoint le groupe. Les autres membres des préraphaélites sont : William Michael Rossetti, Frederic George Stephens, James Collinson et Thomas Woolner. Les préraphaélites fonctionnaient comme une société secrète. Les membres ont écrit PRB comme un mystère ou un message codé sur leurs peintures. La confrérie préraphaélite croyait en l’intersection des beaux-arts, de la littérature, de la religion, de la poésie, des problèmes modernes et sociaux.
La confrérie a créé un journal préraphaélite appelé The Germ (le germe), ainsi nommé parce qu’il devait être une graine ou une fleur qui se reproduirait et renforcerait leur influence dans l’art. The Germ était une publication qui présentait des critiques de livres, de la poésie et des plaisanteries sur l’art. Il n’a été publié que pendant quatre numéros en 1850.
Contrairement à l’Académie, où les femmes n’étaient pas encore acceptées, le cercle préraphaélite acceptait volontiers et promouvait l’art des femmes artistes. Les préraphaélites ont admis des femmes dans leur cercle, notamment : Emma Sandys (1843-1877), Joanna Mary Wells (1831-1861), Evelyn de Morgan (1855-1919) et Marie Spartali Stillman (1844-1927). Les femmes artistes préraphaélites ont créé des œuvres d’art qui partageaient des caractéristiques avec leurs homologues masculins. Un bon exemple est l’œuvre de Stillman « Madonna Pietra degli Scrovegni » (1884), car si elle s’inspire clairement de l’art des préraphaélites masculins, elle s’en écarte également par la finition de la toile et les tons plus sombres. Cela montre que les femmes artistes étaient encouragées à développer leur propre style.
Les préraphaélites n’aimaient pas l’art académique formel et comptaient des partisans comme le critique d’art John Ruskin (1819-1900). John Ruskin est devenu leur critique le plus favorable, tandis que Charles Dickens s’est opposé à eux. Ruskin aimait la nature sérieuse et sincère de l’art et du réalisme que les préraphaélites soutenaient. Le public n’a pas bien réagi aux peintures préraphaélites car il trouvait les personnages laids, comme dans « The Girlhood of Mary Virgin » de Millais. Dans cette image, Millais a créé une Marie aux cheveux de flamme d’apparence maladive, que les dévots victoriens considéraient comme blasphématoire car elle modifiait l’image « parfaite » de la Vierge Marie.
Finalement, le groupe s’est divisé en deux groupes vaguement associés. Les premiers, les réalistes, ont suivi Millais et Hunt. Le second groupe, plus ou moins associé, est constitué d’artistes qui ont répondu aux qualités plus médiévales que Rossetti avait évitées. Par exemple, le portrait ultérieur de Rossetti de sa femme Elizabeth Siddal (1829-1862), « Beata Beatrix », présente un halo de lumière dorée autour du modèle, comme si le portrait se déroulait à l’époque médiévale.
Bien que la confrérie ait été officiellement dissoute en 1853, l’influence des préraphaélites a perduré chez de nombreux artistes et mouvements artistiques. Certains membres, comme John Collinson, ont quitté le groupe prématurément par crainte d’un retour de bâton religieux. D’autres ont continué à utiliser le style préraphaélite dans leur art et leurs œuvres bien après 1853.
Fondateurs de la Fraternité préraphaélite (PRB)
Les fondateurs préraphaélites comprennent : William Holman Hunt, Dante Gabriel Rosetti et John Everett Millais.
William Holman Hunt
William Holman Hunt est né en 1827 à Londres, en Angleterre. Hunt étudie à la Royal Academy, mais il se rebelle contre les enseignements de Sir Joshua Reynolds (1723-1792) et fonde, aux côtés de Rossetti et Millais, le groupe préraphaélite. Hunt a fréquemment peint des œuvres inspirées par des poèmes. « Isabella » et « The Lady of Shallot » de Hunt sont tous deux basés sur des poèmes. « Isabella » est basé sur un poème de John Keats et « The Lady of Shallot » est basé sur un ballet lyrique de Lord Alfred Tennyson. Hunt est mort en 1910.
Dante Gabriel Rossetti
Dante Gabriel Rossetti est né à Londres, en Angleterre, en 1828. Rossetti était l’un des peintres préraphaélites anglais ainsi qu’un poète. Rossetti a fréquenté l’école d’antiquités de la Royal Academy et a suivi des cours d’art avec Ford Maddox Brown. Rossetti a épousé un de ses modèles, Elizabeth Siddal. Rossetti est mort en 1882 à Birchington-on-sea, Kent, Angleterre. Parmi les peintures célèbres de Rossetti figure sa série de tableaux racontant l’histoire de la Vierge Marie tirée de la Bible. Par exemple, « Girlhood of Mary Virgin » de Rossetti dépeint Marie comme une petite fille. Parmi les autres peintures célèbres de Rossetti, citons « The Day Dream », qui a pour modèle Jane Morris.
John Evert Millais
John Everett Millais a vécu de 1829 à 1896. Millais est né à Southampton, Hampshire en Angleterre et est mort à Londres en Angleterre. Millais était l’un des fondateurs des préraphaélites et est surtout connu pour ses peintures « Ophélie » et « Le Christ dans la maison de ses parents ». Millais a été élu à l’Académie royale des arts en 1853. Millais se concentre moins sur l’influence médiévale et plus sur les aspects réalistes et scientifiques du travail préraphaélite, abandonnant finalement le mouvement pour le réalisme religieux. L’influence de Millais sur l’art britannique est indéniable.
Membres de la Fraternité préraphaélite (PRB)
Les autres membres du cercle préraphaélite sont : William Michael Rossetti, Frederic George Stephens, James Collinson, Ford Madox Brown, John William Waterhouse et Thomas Woolner. En outre, un membre important du groupe, qui n’était pas peintre, était le critique estimé John Ruskin.
William Michael Rossetti (1829-1919) était le frère de Dante Gabriel Rossetti. Rossetti était un écrivain et un critique qui a grandi à Londres, en Angleterre, avec des parents immigrés italiens. Rossetti a été rédacteur en chef du journal préraphaélite, The Germ.
Frederic George Stephens (1827-1907) est né à Walworth à Londres. Stephens est entré à la Royal Academy en 1848 en tant que peintre britannique. Stephens s’est lié d’amitié avec Rossetti et Millais et a fait partie des préraphaélites. Stephens n’était pas satisfait de ses propres capacités artistiques et a arrêté de peindre pour devenir critique d’art.
James Collinson (1825-1881) était un autre élève de la Royal Academy. Collinson a étudié aux côtés de Rossetti et s’est engagé auprès des préraphaélites. Collinson était un chrétien fervent et a produit de nombreuses œuvres avec des sujets bibliques. Collinson a également contribué aux écrits de The Germ. Collinson est connu pour son œuvre « The Empty Purse » (1857).
Le sculpteur Thomas Woolner (1825-1892) faisait également partie de la Confrérie. Woolner est né dans le Suffolk mais a passé du temps en Australie avant de revenir en Grande-Bretagne. Woolner a surtout sculpté des bustes et des sculptures d’hommes célèbres, comme « Sir Thomas Stamford Bingley Raffles ». Cependant, Woolner était aussi un écrivain et un poète dans ses dernières années. Dans les années 1880, il a écrit trois longues histoires. Woolner est mort à Londres, en Angleterre, en 1892.
Un autre des artistes vaguement associés était Ford Madox Brown (1821-1893), dont la peinture la plus célèbre, « Work » (1852-1865), montre sa préoccupation pour l’art préraphaélite. Ford Madox Brown a également peint « The Last of England » (1885), qui montre un couple émigrant d’Angleterre. On pense que l’histoire du sculpteur Thomas Woolner, qui a été contraint d’émigrer en Australie, a été librement inspirée. Ford Madox Brown a combiné son préraphaélisme avec un attachement à des artistes britanniques antérieurs tels que William Hogarth (1697-1764).
John William Waterhouse (1849-1917) a également été influencé par le PRB. Waterhouse s’inscrit dans le cadre du canon préraphaélite. Waterhouse est né à Rome, mais s’est installé très tôt à Londres, en Angleterre, où il a fréquenté la Royal Academy. Les premières œuvres de Waterhouse étaient de tendance académique, mais il a ensuite adopté un style similaire à celui de Rossetti, Millais et Hunt. L’une des œuvres les plus célèbres de Waterhouse est intitulée « The Lady of Shallot » (1888) et représente les personnages du poème du même titre de Lord Alfred Tennyson.
John Ruskin, critique très intellectuel, était un écrivain victorien qui traitait d’une myriade de sujets allant des mathématiques à l’art. Ruskin a répondu avec bonheur au PRB parce que leurs compositions nouvellement conçues étaient formées autour d’un dévouement à la vérité dans la nature. Ruskin a été mêlé à un scandale lorsque sa femme Effie Gray s’est entichée de Millais, à qui Ruskin avait demandé de peindre son portrait. Finalement, Millais et Gray se sont mariés après que son mariage avec Ruskin ait été annulé pour cause d’absence de consommation. Après cela, Ruskin n’a plus parlé en bien du travail de Millais, mais a continué à soutenir Rossetti et Hunt.
Caractéristiques de l’art de la Fraternité préraphaélite (PRB)
Les caractéristiques de l’art de la Fraternité préraphaélite comprennent : des détails vifs, le symbolisme et des coups de pinceau serrés. Les artistes du préraphaélisme ont évité le style plus lâche influencé par Sir Joshua Reynolds et d’autres membres de l’Académie royale. Au lieu de cela, les techniques de peinture préraphaélites ont créé des œuvres qui imitent l’art médiéval. Leurs coups de pinceau serrés, leurs couleurs vives et leur manque de perspective correcte sont devenus caractéristiques du préraphaélisme.
Le PRB a redéfini la beauté dans l’art. Leurs héroïnes rousses posaient problème à leur public anglais victorien, qui associait les cheveux roux à une nature pécheresse.
De plus, le PRB a incorporé un style unique de cadre dans l’ensemble de son esthétique. Les cadres ornementaux plats en or incorporent souvent des formes végétales organiques ainsi que des symboles géométriques. Dante Gabriel Rosetti et Ford Maddox Brown ont commencé à concevoir leurs propres cadres pour leurs peintures en 1850.
Les peintures elles-mêmes étaient extrêmement détaillées et les couleurs riches et vives, ce qui créait une qualité de surface semblable à celle d’un bijou. En fait, Hunt et Millais ont peint des glacis minces sur un fond blanc humide. Cela a permis d’améliorer la clarté de la scène et les coups de pinceau ont été soigneusement cachés. Contrairement aux artistes britanniques précédents, tels que Joshua Renyolds et David Wilke, le PRB a refusé l’utilisation excessive du bitume. Le bitume était une forme semi-solide de pétrole que les artistes avaient commencé à utiliser pour créer des zones sombres et nuageuses à l’arrière-plan des tableaux.
Œuvres d’art préraphaélites
Vous trouverez ci-dessous 5 œuvres d’art célèbres de membres de la Fraternité préraphaélite :
« Ophélie » par John Everett Millais
Tout d’abord, l’huile sur toile de John Everett Millais, intitulée « Ophelia », a été réalisée entre 1851 et 1852. Ophélie est une protagoniste de la pièce Hamlet de William Shakespeare (1564-1616) . Ophélie était l’intérêt amoureux d’Hamlet, mais elle s’est noyée après qu’Hamlet ait tué son père. Les fleurs choisies par Millais étaient représentatives de la description faite par Shakespeare de la guirlande de Hamlet. L’une des fleurs représentées est le coquelicot, qui dans l’art et la littérature victoriens représente souvent la mort et le sommeil. Une autre fleur que Millais a choisi d’exposer est la violette, qui représente la fidélité. Millais a fait poser Elizabeth Siddal dans la baignoire pour compléter la composition. L’histoire raconte que Siddal n’a pas dit à Millais que les lampes qui chauffaient l’eau s’étaient éteintes et que l’eau était devenue glacée. Siddal est tombée malade après l’événement et son mari, Dante Gabriel Rossetti, a poursuivi Millais pour ses frais médicaux. « Ophélie » a été initialement exposée à la Royal Academy, et elle est maintenant exposée à la Tate Britain à Londres.
« L’éveil de la conscience » par William Holman Hunt
L’œuvre « The Awakening Conscience » de William Holman Hunt a été peinte en 1853. L’huile sur toile représente une femme qui se lève de sa position précédente, assise sur les genoux de l’homme derrière elle. Symboliquement, Hunt représente une femme qui se relève d’un état dépravé ou déchu. Elle a entendu l’appel du Christ et regarde à l’extérieur de la toile vers une vie « meilleure ». Le miroir à l’arrière de la toile nous indique qu’elle regarde la nature par la fenêtre. Cela suggère que la nature est la vision ultime de Dieu et représente la vérité ultime. Hunt a utilisé des références symboliques pour raconter l’histoire. Par exemple, le gant jeté et le chat jouant avec un oiseau suggèrent l’infidélité et l’adultère.
« Le rêve de Dante » par Dante Gabriel Rossetti
Dante Gabriel Rossetti s’est inspiré du poème La Vita Nuova de son homonyme pour son huile sur toile « Le rêve de Dante » (1871). Rossetti partageait le même prénom que le poète du XIVe siècle, Dante Alighieri (1265-1321), dont il s’inspirait fréquemment pour ses peintures. Dante est dépeint dans son rêve comme étant conduit sur le lit de mort de son amante Béatrice, représentée par Jane Morris, modèle fréquent de Rossetti. L’image de Rossetti est pleine de symbolisme dans les couleurs, les fleurs et les actions des assistants.
« Bocca Baciata » par Dante Gabriel Rossetti
« Bocca Baciata » de Dante Gabriel Rossetti a été présenté lors de l’exposition de la Royal Academy de 1859. Le titre fait référence à un proverbe italien et se traduit par « la bouche qui a été embrassée ». Le titre suggère qu’un acte sexuel a eu lieu. La somptueuse huile sur toile représente le modèle de Rossetti, Fanny Cornforth, potentiellement comme un objet de désir sexuel, mais la narration est confuse dans la mesure où l’acte a déjà eu lieu.
« Le Christ dans la maison avec ses parents » par John Everett Millais
Le « Christ dans la maison avec ses parents » de John Everett Millais a été achevé en 1850. Le tableau représente le Christ et sa famille dans l’atelier de Joseph. Bien qu’aucun titre n’ait été initialement donné, l’œuvre était accompagnée d’un verset de Zacharie détaillant l’image. Le Christ s’est blessé et saigne. Le clou, qui a causé la blessure du Christ, préfigure sa mort et sa crucifixion. Marie et Joseph s’occupent de leur fils, dont la position centrale dans la toile souligne l’importance du récit chrétien. Jean Baptiste, le cousin du Christ, apporte un bol d’eau pour aider ses parents à s’occuper du Christ. L’intensité des détails mimétiques de Millais suggère que le spectateur pénètre dans l’atelier de Joseph tel qu’il aurait existé aux temps bibliques. Cependant, la perspective utilisée reproduit un effet du 15ème siècle. Le tableau est empreint de symbolisme chrétien. Par exemple, l’échelle à l’arrière-plan représente l’échelle de Jacob et les moutons à l’arrière-plan symbolisent le troupeau chrétien.
Modèles féminins de la confrérie pré-raphaélite
Les modèles féminins de la confrérie préraphaélite comprennent Elizabeth Siddal, Fanny Cornforth et Jane Morris.
Elizabeth Siddal
Elizabeth Siddal était un poète et un membre des préraphaélites. Siddal était également mariée à Dante Gabriel Rossetti et lui servait souvent de modèle. L’un des plus célèbres portraits d’elle, « Beata Beatrix », a été réalisé à titre posthume. Le mari de Siddal, Dante Gabriel Rossetti, a peint cette œuvre sur une période de 6 à 7 ans, en commençant vers 1864 et en la terminant vers 1870. « Beata Beatrix » montre Siddal dans le rôle de Béatrice au moment de sa mort d’après le poème de Dante Alighieri, La Vita Nvova.
Jane Morris
Jane Morris est née Jane Burden en 1839. Morris a grandi à Oxford avec des parents pauvres. Jane Morris était un modèle fréquent pour les préraphaélites. Morris était marié à William Morris, qui la considérait comme une muse. Morris a aidé son mari William en tant que brodeur pour de nombreux motifs créés par Morris & Co. Morris a entretenu une relation romantique avec Dante Gabriel Rosetti et a servi de modèle et de muse à ce dernier. Morris a posé pour les peintures de Rosetti : « Pia de’ Tolomei », « Proserpine », et « Le rêve d’un jour ». Morris a également posé pour des tableaux de William Morris, des vitraux d’Edward Burne-Jones et des peintures d’Evelyn de Morgan.
Fanny Cornforth
Fanny Cornforth est née en 1835 et, en 1856, elle avait entamé une relation avec Dante Gabriel Rossetti. Cornforth a été le modèle pour de nombreux dessins à la craie rouge de Rossetti. Cornforth a également posé pour Edward Burne-Jones et J.R. Spencer Stanhope (1829-1908). Stanhope était un autre artiste vaguement associé dont la nièce était Evelyn de Morgan. Cornforth a été célèbre pour « Bocca Baciata » et est représenté dans « Lady Lilith » de Rosetti. Parmi les autres modèles féminins utilisés par les préraphaélites figurent : Effie Gray, Sophy Gray, Annie Miller, Marie Spartali Stillman, Alexa Wilding, Maria Zambaco, Dorothy Dene, Fanny Eaton et Ruth Herbert. En outre, les artistes préraphaélites utilisaient souvent leur famille et leurs amis comme modèles.
Qui a influencé la Fraternité préraphaélite ?
La Fraternité a été influencée par l’art italien du Quattrocento et le mouvement nazaréen allemand. Tout d’abord, le préraphaélisme a été influencé par l’art de la première Renaissance et les artistes italiens du Quattrocento. Le Quattrocento est la période artistique comprise entre 1400 et 1499 et englobe l’art antérieur à Michel-Ange et à Raphaël. Ces artistes et les maniéristes du milieu et de la fin de la Renaissance avaient une approche mécanique de la figuration. Les préraphaélites ont été influencés par les poètes romantiques anglais Lord Alfred Tennyson et John Keats. Deuxièmement, au cours du 19e siècle, un groupe de peintres romantiques allemands a lancé le mouvement nazaréen. Il a été baptisé Mouvement nazaréen, en référence à la manière biblique de s’habiller et à la coiffure que les peintres nazaréens utilisaient dans leurs œuvres. Les peintres nazaréens se sont également habillés de manière biblique. Le mouvement nazaréen a été fondé par les artistes Johann Fredrich Overbeck (1789-1869), Franz Pforr (1788-1812) et Johann Konrad Hottinger (1764-1841), ainsi que d’autres camarades de classe de l’Académie des Beaux-Arts de Vienne. Ce précédent mouvement artistique a inspiré le préraphaélitisme en raison de l’importance accordée à l’expression honnête.
Le romantisme britannique, mouvement artistique du début du XIXe siècle qui mettait l’accent sur la nature, a également exercé une grande influence sur la Fraternité. De nombreux artistes, tels que John William Waterhouse et Henry Wallis, ont été vaguement associés aux deux mouvements.
Qui la Fraternité préraphaélite a-t-elle influencé ?
La Fraternité préraphaélite a influencé de nombreux artistes et mouvements artistiques britanniques ultérieurs. Les préraphaélites ont fortement influencé William Morris (1834-1896) et le mouvement Arts and Crafts. Le mouvement Arts and Crafts était un courant des arts décoratifs qui s’est répandu dans toute l’Angleterre dans la seconde moitié du XIXe siècle. Morris était le fondateur de Morris & Co, qui concevait des meubles d’intérieur et des arts décoratifs pour l’Angleterre victorienne. Morris a entrepris de transformer les intérieurs domestiques de l’Angleterre victorienne. Morris a créé des motifs de papiers peints et des meubles avec des symboles du monde naturel. Les formes végétales de Morris s’inspirent des principes préraphaélites d’observation attentive de la nature. Comme les préraphaélites, les œuvres de Morris partagent des qualités avec l’art médiéval. Les papiers peints de Morris ont fait partie intégrante du mouvement Arts and Crafts en Angleterre.
La confrérie préraphaélite a inspiré les artistes britanniques du mouvement esthétique. Annoncé par Théophile Gautier (1811-1872) et sa déclaration « L’art pour l’art », le mouvement esthétique affirme que l’art doit être créé pour sa propre beauté et non pour des motivations religieuses ou narratives. Le mouvement esthétique se concentre principalement sur la beauté du monde et suggère que le seul but de l’art est de satisfaire l’œil et les sens. Les artistes du mouvement esthétique s’adonnaient souvent aux arts décoratifs en remplissant leurs maisons d’art et de beauté. Le mouvement esthétique a débuté vers 1860 et a duré jusqu’à la fin du siècle.
Dans l’art d’Edward Burne-Jones (1833-1898), on peut voir l’influence préraphaélite. Burne-Jones est né à Birmingham, en Angleterre, en 1833. Il a étudié à la Birmingham School of Arts et à l’Exeter College d’Oxford. Burne-Jones épouse Georgiana MacDonald (1840-1920), pour laquelle il réalise souvent de petits dessins. Georgiana était un peintre à part entière. Le livre des fleurs est un recueil créé à titre posthume par Georgiana de petites esquisses que Burne-Jones lui laissait dans la maison et qui étaient toutes basées sur une fleur. Les deux hommes ont eu un fils, Philip (1861-1926), qui deviendra lui aussi un artiste du cercle esthétique. Burne-Jones était associé à Rossetti, Millais et Hunt, mais son art était différent. Burne-Jones avait un style plus crayeux et plus lâche que celui des Rossetti, Millais et Hunt, créant une qualité onirique à ses peintures. Burne-Jones avait lu Le Morte d’Arthur de Thomas Malory (1415-1471), qui racontait les histoires du roi Arthur et de la légende arthurienne. Burne-Jones a utilisé les légendes arthuriennes comme sujets pour ses peintures et l’une de ses œuvres les plus célèbres est le tableau « The Beguiling of Merlin » (1874). Burne-Jones a conçu des décors de théâtre, des vitraux pour William Morris & co. et a peint des aquarelles. Burne-Jones est également connu pour sa série de quatre tableaux intitulée « The Legend of Briar Rose » (1890), qui raconte l’histoire de la Belle au bois dormant.
Parmi les autres artistes vaguement associés, citons : John Collier (1850-1934), Arthur Hughes (1832-1915), James McNeill Whistler (1834-1903), Lawrence Alma-Tadema (1836-1912) et Frank Bernard Dicksee (1853-1928). Pour conclure, le mouvement artistique préraphaélite a eu une grande influence sur le monde de l’art victorien et sur l’avenir de l’art moderne. Outre Morris et Burne-Jones, d’autres artistes ont suivi les traces de Rossetti, Millais et Hunt, notamment Henry Wallis (1830-1916) et Walter Howell Deverell (1827-1854). Henry Wallis a été appelé le préraphaélite oublié. Deverell qui a été inspiré par leur art et leur philosophie.
Le symbolisme de la fin du XIXe siècle peut sembler ne pas être lié au mouvement PRB, car il s’agissait d’une réaction contre les éléments réalistes et naturalistes dans l’art. Cependant, les dernières œuvres de Rossetti ont inspiré les symbolistes français, russes et belges, car elles contenaient des images métaphoriques et des liens avec la poésie.
Citations
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